Membres du conseil consultatif de l'ISA – Biographies

Karen Blondin Hall
Directrice, Sécurisation culturelle et antiracisme, Ministère de la Santé et Services sociaux (MSSS), Gouvernement des Territoires du Nord-Ouest

Sahtúgot’ı̨nę (personne provenant du Grand lac de l’Ours), Karen Blondin Hall a grandi à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.). Elle travaille actuellement à Yellowknife en tant que directrice de la sécurisation culturelle et de l’antiracisme au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, où elle dirige l’exécution de l’approche systémique de l’organisation visant à lutter contre le racisme envers les Autochtones. Depuis près de dix ans, elle collabore avec des peuples et des communautés autochtones des T.N.-O. pour établir une vision et des mesures stratégiques permettant d’intégrer la sécurisation culturelle et l’antiracisme dans l’ensemble du système de santé et de services sociaux du territoire. Ce travail comprend la création et la prestation de formations en personne obligatoires sur la sécurisation culturelle et l’antiracisme pour le personnel du MSSS du gouvernement des T.N.-O.

Mme Blondin Hall détient un baccalauréat ès sciences en promotion de la santé de l’Université Dalhousie et une maîtrise en études des politiques et des pratiques de l’Université de Victoria, où elle a axé ses études et ses recherches sur les iniquités en matière de santé des Autochtones, les systèmes de connaissances autochtones et la sécurisation culturelle.

Issue d’une lignée de détenteurs du savoir autochtone, Karen Blondin Hall a à cœur d’intégrer les enseignements et les pratiques autochtones dans sa vie, à la fois sur les plans personnel et professionnel.


Paul Brassard
Professeur agrégé de médecine, Université McGill
Chercheur principal, Centre d’épidémiologie clinique, Hôpital général juif
Professeur adjoint, Faculté de médecine, École de santé publique, Département de médecine sociale et préventive, Université de Montréal

Clinicien-chercheur et professeur, le Dr Brassard détient une formation de cycle supérieur en parasitologie et en épidémiologie. Il est aussi membre du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada dans les domaines de la santé publique et de la médecine préventive, où il s’intéresse particulièrement au contrôle et à la prévention des maladies transmissibles et à la santé circumpolaire. Il est professeur agrégé de médecine à l’Université McGill et chercheur principal du Centre d’épidémiologie clinique de l’Hôpital général juif de Montréal. Il occupe aussi un poste de professeur adjoint au Département de médecine sociale et préventive de l’École de santé publique de l’Université de Montréal.

Il a été membre des conseils d’administration de la Société canadienne pour la santé circumpolaire, de l’Association of Circumpolar Health Publishers et de l’International Network for Circumpolar Health Research à titre de secrétaire-trésorier.

Il possède une vaste expérience dans la gestion de la recherche sur le terrain et des interventions participatives avec les Autochtones du Canada. Il travaille à créer un programme de dépistage, de prévention et de promotion de la santé axé sur les cancers associés au mode de vie moderne chez les Inuits du Canada.


Robert (Bobby) Henry
Professeur agrégé, études autochtones, Université de la Saskatchewan
Titulaire d’une chaire de recherche du Canada de niveau 2 sur le bien-être et la justice autochtones

Les travaux du Dr Robert Henry (Métis), professeur agrégé au département d’études autochtones de l’Université de la Saskatchewan, misent sur des méthodes « photovoix » ainsi que sur des méthodes autochtones pour étudier la santé et le bien-être des Autochtones. Il dirige un projet de recherche mettant la communauté à contribution, dont le but est d’améliorer la compréhension de la « vie dans la rue » et du phénomène des gangs de rue par le grand public. Il espère que son travail donnera lieu à des politiques qui contribueront à faire baisser le taux élevé d’incarcération chez les populations autochtones des provinces des Prairies. Il est directeur administratif et chercheur principal au sein des réseaux de recherche nātawihowin et mamawiikikayaahk (ERRSA de la Saskatchewan) ainsi que cochercheur principal au Centre de coordination national de l’ERRSA.


Sameera Hussain
Directrice de l’intégration stratégique, Bureau des affaires internationales pour le portefeuille de la Santé
Professeure auxiliaire, École d’épidémiologie et de santé publique, Université d’Ottawa

La Dre Sameera Hussain est une spécialiste des politiques de santé qui se sert de la pensée systémique et de la prospective stratégique au croisement des politiques, de la recherche et de la pratique. Forte d’une vaste expérience dans le domaine des politiques nationales et en travail international, elle ancre ses travaux dans des principes d’équité et de décolonisation.

La Dre Hussain se consacre ardemment à combler l’écart entre les données probantes et les politiques dans les systèmes de santé. Elle est résolue à générer et à mobiliser des connaissances pour l’élaboration de politiques de santé publique efficaces et fondées sur des données probantes qui tiennent compte des déterminants sociaux, culturels, politiques, commerciaux et environnementaux de la santé au Canada et dans le monde.

Parmi ses plus récentes contributions figurent des fonctions de direction liées aux politiques d’intervention contre la COVID-19 et de redressement postpandémique au sein de l’Agence de la santé publique du Canada et des travaux financés par une bourse d’impact sur le système de santé des IRSC (de 2017 à 2019).

Son expertise internationale réside dans les réalités du terrain, principalement dans les pays du Sud, où elle a mené des recherches de terrain sur les besoins en matière de santé de communautés marginalisées, œuvrant avec des groupes autochtones du monde entier, notamment dans les Chittagong Hill Tracts (au Bangladesh), les communautés Bangsamoro de la région autonome de Mindanao (aux Philippines) et les communautés semi-rurales d’Afghanistan.

La Dre Hussain est titulaire d’un doctorat en politiques de santé mondiale et de diplômes en études politiques et en développement. Elle siège également au comité de la revue Globalization and Health Journal et y joue le rôle de rédactrice.


Karen Lawford, Ph.D. R.M., A.M.
Professeure adjointe, Université Queen’s

Karen Lawford (Ph. D., R.M., A.M.) est professeure adjointe en études sur le genre à l’Université Queen’s. Elle est ainsi la première sage-femme autochtone au Canada à obtenir un doctorat et un poste universitaire. Membre fondatrice du Conseil national des sage-femmes autochtones, la Dre Lawford milite pour la prestation de soins aux Autochtones qui tiennent compte du genre et couvrent tous les aspects de la santé sexuelle et génésique.


Candice Lys, Ph. D., M.S.M.
Cofondatrice et directrice générale – FOXY/SMASH
Associée de recherche, Collège Aurora

La Dre Candice Lys a grandi dans une famille métisse très nombreuse à Fort Smith, aux Territoires du Nord-Ouest (T.N.‑O.), et elle réside aujourd’hui à Yellowknife. Elle détient un doctorat en sciences de la santé publique de l’Université de Toronto, une maîtrise en promotion de la santé de l’Université Dalhousie et un baccalauréat spécialisé en sociologie (avec mention très honorable) de l’Université de l’Alberta. Elle cumule près de 20 ans d’expérience en tant qu’experte et chercheuse communautaire en promotion de la santé sexuelle et mentale.

Candice est cofondatrice et directrice générale de FOXY (Fostering Open eXpression among Youth) et de SMASH (Strength, Masculinities, and Sexual Health). FOXY et SMASH, qui ont rejoint plus de 6 000 jeunes jusqu’à présent, sont des programmes de santé sexuelle et mentale dirigés par des pairs et adaptés aux traumatismes des participants, qui utilisent les arts comme moyens de faciliter la discussion, l’éducation et la guérison chez les jeunes Autochtones et les jeunes des régions nordiques. En 2014, FOXY a été le premier organisme à recevoir le Prix Inspiration Arctique d’un million de dollars dans son entier. Candice est reconnue comme la seule boursière Ashoka des T.N.‑O.; elle a également reçu la Médaille du service méritoire (Division civile) du gouverneur général du Canada, une bourse Indspire pour l’éducation en 2020, une bourse d’études supérieures du Canada Vanier des IRSC et de nombreuses autres distinctions.

Elle est mère du petit Luca et propriétaire d’un beagle turbulent du nom de Maple.


Dre Dawn Martin Hill
Professeure agrégée, Programme des études autochtones, Département d’anthropologie, Université McMaster

La Dre Martin Hill est Mohawk et habite la réserve des Six Nations avec sa famille. Première anthropologue culturelle autochtone au Canada, elle continue de faire tomber les barrières en éducation et en recherche. Pendant 20 ans, ses principaux axes de recherche ont été l’élaboration avec des femmes et des jeunes de stratégies relatives aux modes de connaissance autochtones, les évaluations holistiques du bien-être communautaire, la médecine traditionnelle, et l’amélioration de la qualité de vie. Elle a fondé le programme d’études autochtones de l’Université McMaster alors qu’elle était étudiante diplômée et, plus récemment, le groupe de travail sur la santé environnementale des Haudenosaunee pour mettre en place une infrastructure de recherche en santé environnementale sur le territoire des Six Nations. Le groupe de travail étudie actuellement l’impact du manque d’accès à l’eau potable sur le bien-être des familles autochtones. La Dre Martin Hill se concentre sur la recherche communautaire, le savoir autochtone et la science citoyenne.

Comme chercheuse principale, la Dre Martin Hill dirige plusieurs projets de Global Water Futures, dont Co-creation of Indigenous Water Quality Tools et Ohneganos: Indigenous Ecological Knowledge, Training & Co-Creation of Mixed Method Tools. Ohneganos entretient des partenariats avec deux communautés, les Six Nations de la rivière Grand, en Ontario, et la Bande du lac Lubicon, à Little Buffalo, dans le Nord de l’Alberta, et travaille à résoudre les problèmes de sécurité et de souveraineté en matière d’eau en les liant à la salubrité de l’environnement. Son équipe de recherche haudenosaunee entièrement composée de femmes, qui travaille à un projet intitulé Tehtsitehwa:kenrotka:we (Ensemble, nous pouvons encore la faire surgir de la terre) – The Ohero:kon Youth Health Intervention (ISPP‑IRSC), porte sur un programme de rites de passage pour les jeunes en tant que stratégie d’édification de la nation. La Dre Martin Hill a fait des présentations à l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones avec ses équipes de gouvernance en appui à la recherche de jeunes femmes de la communauté sur l’exploration des droits environnementaux des femmes haudenosaunee à l’égard de la terre, de l’eau et des plans d’eau. Les recherches de son équipe sont diffusées sur plusieurs plateformes de médias sociaux sous la bannière Ohneganos Ohnegahdę:gyo (p. ex. le balado vidéo Ohneganos: Let Talk Water, qui a récemment été le choix du public pour le Future Ground Prize de la Fondation David Suzuki).

La Dre Martin Hill fait nouvellement partie du comité sur l’hydrologie de l’UNESCO comme représentante du Canada. Depuis 1992, elle publie des articles scientifiques sur le savoir autochtone. Son livre Indigenous Knowledge & Power: the Lubicon Lake Nation, paru en 1997, documente l’impact de l’exploitation pétrolière et forestière dans le Nord de l’Alberta sur les Lubicons. Elle est l’auteure de nombreux articles évalués par des pairs dans le Journal of Aboriginal Health (NAHO), et d’autres chapitres de livre, dont un récent article intitulé Doctrine of Discovery: A Mohawk Feminist Response to Colonial Domination and Violations to Indigenous Lands and Women dans The Rowman and Littlefield Handbook of Women Studies in Religion (2021). La Dre Martin Hill a également réalisé et produit trois films sur la culture, les femmes et la guérison des communautés autochtones. Elle continue de travailler avec assiduité à la conservation et à la protection du savoir et de la langue autochtones en tant que fondatrice du Conseil des aînés et des jeunes autochtones, et entretient des partenariats de longue date avec l’Équipe de conservation de l’Amazonie, l’école d’immersion Kawenni:io, les services de santé des Six Nations et les nations cries du Lubicon. Elle est une chef de file dans le domaine des modes de connaissance autochtones et continue de défendre l’équité intellectuelle autochtone.

Pour citer Joyce Tekahnawiiaks King (2007) : « Du point de vue des Haudenosaunee traditionnels, nous parlons en termes de responsabilités à l’égard de l’eau, et non en termes de droits sur l’eau. Depuis des temps immémoriaux, nous sommes d’avis que la "loi du pays" n’est pas une loi créée par l’homme, mais une loi naturelle plus grande, la Grande Loi de la Paix […] Les mots racines du mot "pluie" en mohawk signifient "cher, précieux ou sacré". Culturellement, nous n’abuserions pas de cette ressource. » Les intérêts de la Dre Martin Hill comme chercheuse en matière de connaissances traditionnelles sont naturellement centrés sur des solutions pour améliorer la qualité de vie par une attention portée au genre, à la gouvernance et au bien-être en lien avec la qualité de l’eau.


Rod McCormick
Professeur principal, Santé chez les Autochtones, Université Thompson Rivers

Membre de la nation Mohawk (Kanyen'kehà:ka), le Dr Rod McCormick est professeur principal et titulaire d’une chaire de recherche du gouvernement de la Colombie-Britannique sur la santé chez les Autochtones à l’Université Thompson Rivers. Avant d’emménager dans la communauté de ses partenaires, Tk’emlúps te Secwe̓pemc, il a travaillé pendant 18 ans en tant que psychologue et enseignant du programme de psychologie du counseling à l’Université de la Colombie-Britannique. Les recherches du Dr McCormick portent sur le renforcement des capacités des communautés en matière de santé mentale et de recherche, ainsi que sur la mise en valeur des formes traditionnelles de guérison. Le Dr McCormick est clinicien et consultant en santé mentale autochtone depuis environ 35 ans. Il est aussi un ancien combattant, ayant servi comme officier de marine pendant 6 ans.

Le professeur McCormick a dirigé le programme Cadres de développement de la capacité autochtone de recherche en santé de la Colombie-Britannique financé par les IRSC, le centre Environnement réseau pour la recherche sur la santé des Autochtones (ERRSA) de la Colombie-Britannique et de la région arctique de l’ouest, et le réseau Kloshe Tillicum. Il dirige actuellement le réseau national et international de mentorat autochtone Ombaashi, le programme de formation en recherche autochtone au premier cycle Knowledge Makers, et le centre de recherche en santé autochtone All My Relations à l’Université Thompson Rivers. Il est chercheur dans le cadre d’initiatives nationales, comme l’Entité de formation nationale de la Stratégie de recherche axée sur le patient (SRAP) et les centres ERRSA de l’Ontario et de la Colombie-Britannique.

En plus d’avoir déjà siégé au conseil consultatif d’institut et aux comités d’évaluation par les pairs des IRSC, il fait actuellement partie de conseils nationaux et internationaux : membre du Réseau BRILLEnfant, membre principal du comité consultatif national d’experts chargé de fournir des conseils et des orientations pour la réforme de Services aux Autochtones Canada, et membre du comité international d’évaluation par les pairs pour le National Healthand Medical Research Council (NHMRC) de l’Australie.


Tara Pride, Ph. D.
Professeure adjointe, Université Western Ontario

D’ascendance mixte mi’kmaq et coloniale et membre de la Première Nation Sipekne’katik à Mi’kma’ki, Tara Pride est ergothérapeute agréée et professeure adjointe à l’École d’ergothérapie de l’Université Western, en Ontario. Son programme de recherche englobe trois domaines principaux : la promotion de l’excellence autochtone en ergothérapie, le mentorat autochtone et la recherche en santé menée et dirigée par les communautés autochtones. Elle travaille actuellement avec des ergothérapeutes autochtones de tout le pays afin de mieux comprendre leurs besoins grâce à la création d’un institut d’ergothérapie autochtone dirigé par et conçu pour les cliniciens et apprenants autochtones.


Jaris Swidrovich, PharmD, Ph. D.
Professeur adjoint, Université de Toronto

Le Dr Jaris Swidrovich est professeur adjoint et responsable de la mobilisation autochtone à la Faculté de pharmacie Leslie-Dan de l’Université de Toronto. Le pharmacien, d’origine ukrainienne-saulteaux de la Première Nation de Yellow Quill (territoire visé par le Traité no 4, Saskatchewan), s’identifie comme queer et bispirituel. Sa mère a survécu à la rafle des années soixante et sa grand-mère et son arrière-grand-mère, aux pensionnats.

Il est titulaire d’un baccalauréat en pharmacie, d’un doctorat en pharmacie (PharmD) ainsi que d’un doctorat en éducation. Les principaux sujets de ses travaux et recherches comprennent la douleur, le VIH/sida, les troubles liés à la consommation de substances, la santé des personnes 2LGBTQ+ et la santé des Autochtones. Personne bispirituelle et handicapée faisant partie d’une Première Nation, le Dr Swidrovich place les notions d’équité, de diversité, d’inclusion, d’intersectionnalité et de justice sociale au cœur de son programme de recherche.

Il est codirecteur scientifique de l’Environnement réseau pour la recherche sur la santé des Autochtones de la Saskatchewan nommé nātawihowin (« art de l’autoguérison » en cri), un réseau de recherche des Premières Nations financé par les IRSC qui appuie des chercheurs, des étudiants ainsi que des communautés et des chefs de file de la santé des Premières Nations en Saskatchewan et ailleurs. Fondateur et président de l’association Professionnels et professionnelles autochtones de la pharmacie du Canada, il siège également à plusieurs autres conseils régionaux, provinciaux et nationaux, notamment pour les organismes The 519, Douleur Ontario et Douleur Canada et pour le Centre de collaboration nationale de la santé autochtone.

Le Dr Swidrovich, un citoyen actif et engagé dans toutes ses communautés d’appartenance, a vu ses efforts soulignés par plusieurs prix et distinctions, dont la Médaille du jubilé de platine de la reine Elizabeth II pour ses services à la communauté, le Prix national d’excellence en soins aux patients de l’Association des pharmaciens du Canada et la Médaille d’or du Gouverneur général.

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